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Polynésie française - Marquises - Fatu Hiva

La traversée de 800 milles entre les Gambier et les Marquises se fait en 5jours et demi ...

Les distances sont grandes dans l'Océan Pacifique mais on ne s'en rend même plus compte...

 

Le capitaine a mal aux côtes ...

Le farniente des Gambier lui avait pourtant presque fait oublier la chute ...

Lisa, elle, est en pleine forme ...
Fatu Hiva entre nuages et océan ...

L'île la plus au Sud des Marquises apparaît au loin sur l'horizon avec ses falaises escarpées et son épine dorsale qui se dresse à plus de 1000 m au dessus de l'océan !

 

 

 

Elle domine la mer de sa masse sombre recouverte de végétation ...

Nous sommes ravis d'arriver aux Marquises !

C'est exactement comme on l'avait rêvé.

Nous avons aussi retrouvé le climat équatorial plus chaud et humide qu'aux Gambier.

Fatu Hiva est une petite île avec à peine 600 habitants répartis sur 2 vallées, Omoa et Hanavave.

Ici, il n'y a pas d'aéroport ... et l'île ne peut être ralliée que par la mer.

Notre mouillage à Omoa ...

Pour reprendre l'expression canadienne que nous adorons :'Nous sommes tombés en amour avec le petit village d'Omoa '.

D'emblée, on est bien sur cette île ...
C'est la fête de la Haïva ( 14 juillet fêté en Polynésie ) ...

Une belle surprise pour nous et l'occasion de vivre la fête sur une petite île avec une belle communauté.

Il y a plein de compétitions organisées aussi bien pour les petits que pour les grands ...

Et c'est comme l'école des fans, tout le monde gagne ... de l'argent.

Du coup, les enfants qui au départ étaient timides se sentent pousser des ailes et disputent avec les jeunes Marquisiens toutes sortes de compétitions ...

Emma et Luka s'essayent à tout !

Luka au milieu de ses nouveaux amis ... il n'aime pas quand ses copains se bagarrent et dans un style très calme et respectueux il s'arrange pour les séparer :-) !

 

Emma et Luka font équipe pour tirer sur la corde ...
Lisa dans une course de 25 mètres ...

Pieds nus, dans l'herbe mouillée glissante ...

Le soir, danses traditionnelles !

Les danseurs locaux sont recrutés parmi la population ...

Les costumes et parures sont confectionnées artisanalement...

Le spectacle commence par les enfants ...

 

 

 

 

Ensuite, c'est au tour des adolescents ...

Puis les 'anciens' ... Les femmes sont maîtres de la technique du roulement des hanches en gardant le reste du corps immobile ... Impressionnant !

Et le bouquet final ... les danses guerrières Marquisiennes ....

La musique des énormes tambours est assourdissante et dynamique.

Le chant des femmes en solo ou en choeur s'élève avec une ferveur remplie d'émotion alors que les hommes eux exhortent la foule avec des cris guerriers et des grognements ...

 

Le tout forme un ensemble superbe et enivrant qui nous a pris par les tripes ... Génial !

Le fête ne s'arrête jamais à Omoa !

Concours de coprah .... Il s'agit de parvenir à récupérer les noix de coco en un minimum de temps

Les équipes sont formées par deux personnes ... Ils vont très vite !

En les regardant faire, on pourrait même croire que c'est facile...

Course de fruits en couple ... les fruits sont portés par les hommes puis les femmes ...

 

Luka nous quitte le matin, on le récupère à midi pour le repas puis il repart jusqu'au soir jouer avec ses amis .... Ici, ils font voler un cerf-volant que Luka a acheté avec l'argent gagné grâce aux compétitions !

 

Il y a moyen de rallier la vallée de Hanavave par la piste. Au début, ça grimpe très fort et longtemps. Aujourd'hui il pleut, et le sol est très glissant.  Les paysages n'en sont que plus pittoresques. Génial !
Les décors sont captivants avec des panoramas hallucinants ...

L'atmosphère qui règne à l'intérieur de l'île est différente de celle rencontrée le long des côtes ...

On comprend mieux pourquoi avec une telle nature, la culture Marquisienne est imprégnée de surnaturel et de sacré ...
17 km de promenade ... Heureux de découvrir Hanavave ...

Pour revenir à Omoa, on n'arrive pas à joindre Catherine par la VHF. Elle devait venir nous rechercher avec le dinghy ... On fait les 17 kms de retour à pieds ou on loue un p'tit bateau local ? Après un vote à l'unanimité, on prend le bateau ...

Louis, Gisèle, Mareko et Arsenal ...

Nous avons rencontré Louis par hasard avant les fêtes de la Haiva ... C'est lui qui organise les activités et les compétitions et il a proposé que l'on participe aux activités de la communauté ...

 

"Lukaaa, Emmaaa ...."

Tous les enfants du village les connaissent bien et crient pour les inviter à jouer lorsqu'ils posent le pieds à terre ...

Dans les anecdotes que nous adorons, Luka battait ses petits camarades au bras de fer ... et sur ce un des enfants a demandé avec son accent local à Lisa:' Ton frère a mangé beaucoup de langoustes pour être aussi fort ?' ...

Quand la marée monte, il arrive de retrouver le dinghy sur le quai ....
On part pour Hanavave, la vallée à côté d'Omoa ...

C'est là que l'on va mouiller dans la fameuse baie des vierges ...

Avant cela, on est allé dire au revoir à tout le village...sensation bizarre...nous n'avons pas du tout envie de partir ...

Luka utilise le vent relatif pour améliorer les performances de son cerf-volant ...
Notre vue du bateau sur la baie des vierges ...

Le mouillage est beaucoup plus encombré. Il y a 4 bateaux.

Nous sommes obligés de mouiller près de la plage pour la zone d'évitement ... et pendant la nuit les rafales de vent qui descendent de la vallée nous font reculer tout doucement ...

On décide finalement de retourner à Omoa.

En plus, il y a deux mariages prévus avec des festivités et surtout on se sent tellement bien à Omoa...

Les deux couples se marient le même jour ... Tout le monde est invité !
Les fleurs abondantes permettent de belles parures naturelles ... à la fois décor et parfum ...

Le mariage est catholique ... L'évêque est présent aujourd'hui pour l'évènement ...

L'occasion pour nous d'écouter une fois encore les merveilleux chants à l'église.

Il y a des représentations traditionnelles organisées pour l'évènement ...

Les mariés offrent à toute la communauté un excellent repas ... Les chasseurs ont attrapé quelques jours avant des cochons et des chèvres sauvages qu'ils ont préparés traditionnellement dans un four creusé dans le sol.

Un vrai régal !

Le bon temps est revenu, le ciel est dégagé ... et nous en profitons !

Emma défie les vagues qui s'écrasent sur les rochers ...
Nous partageons le mouillage avec Batucada ...

A bord Domi, Fabien, Thomas et Peter.

Domi est un ancien de la Whitbread. Son cata est un 63 pieds ... immense qu'il a construit à Bristol il y a 20 ans.

On s'entend à merveille !

Mareva nous montre comment elle fabrique les Tapas. Elle découpe une branche soit d'un murier soit d'un arbre à pain.
Ensuite, elle enlève l'écorce.

Puis à l'aide d'un bois très dur et strié, elle bat la peau de l'arbre soigneusement en la pliant jusqu'à obtenir un tissu.

Auparavant, ce tissu était utilisé pour la confection de vêtements et de serviettes hygiéniques

 

Une fois cette opération terminée, elle va l'imbiber de farine de manioc et le laisser sécher au soleil.

Ensuite, elle peint le tapa avec des pinceaux fabriqués avec ses cheveux.

C'est un très gros travail et le résultat est impressionnant ... surtout quand on sait qu'elle est partie d'une branche d'arbre.

 

Louis nous invite pour la cueillette de fruits et légumes dans son jardin le jour avant le départ ...

Merci Louis !

Le soir, nous sommes conviés à un repas chez Louis et Gisèle ....

L'accueil est vraiment extraordinaire, les plats préparés sont divins ... un vrai festin !

Nous recevons de magnifiques colliers selon la tradition de l'île ...

Merci les amis !

On n'arrive plus à quitter Omoa ...

En arrivant ici, on avait eu l'impression que les habitants étaient indifférents et puis le fait de les côtoyer tous les jours nous a fait découvrir d'autres aspects de cette communauté.

Aux Marquises, après les premiers abords réservés, se cache la joie de vivre et une belle conception du bonheur, un goût prononcé pour la fête, l'humour, le sourire et le plaisir.

Et malgré l'influence de l'éducation catholique et des pouvoirs français en place, on peut encore y vivre un choc culturel très riche !

En quittant Omoa, on salue nos amis et on éprouve tous une nostalgie pour ce qu'on laisse derrière nous ...

Etrange sensation !

 

Le vent est parfait avec un petit 15 noeuds de travers et une mer calme ... l'idéal pour rejoindre Hiva Oa qui se trouve 40 miles plus au nord.

 

Hiva Oa, un rendez-vous nous y attend depuis longtemps !

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