Nous quittons le Chili par le paso de Jama vers l'Argentine. Il fait extrêmement chaud et sec. Le thermomètre affiche plus de 40°C et un taux d'humidité de 8% ... Dur dur pour la voiture de monter à 4800 m d'altitude dans ces conditions ...

Nous décidons de rester quelques jours dans un camping à San Salvador de Jujuy. Les 'asado' recommencent et les argentins nous paraissent encore plus gentils qu'auparavant...

Daniel passe plusieurs heures à discuter avec Guy. Il est suisse et vit au Brésil depuis plus de 50 ans : ' Vous êtes belges ?' Oui. ' De Wallonie ?' oui. 'Oh ça c'est rare.' C'est vrai que l'on ne rencontre pas beaucoup de wallons sur les routes ...  Lorsque nous quittons le camping, nous saluons Guy et Rosa Angentina. Ils nous invitent à les rejoindre au Brésil. Ce n'aurait pas été de refus ... mais notre route ne devrait pas croiser leur maison. ...dommage!

En direction vers Salta, nous sommes un peu déçus par les paysages. En fait, nous avons l'impression d'être revenu dans un monde organisé. On se sent presque en Europe ... Où sont donc cachés les natifs ? Par contre, il y a aussi les avantages du monde organisé ...

Les enfants crient : ' Un chien cochon, un chien cochon ...!". Dans toute l'Amérique latine, nous avons vu beaucoup de chiens errants et parfois les mélanges fournissent des résultats étranges ...Cette fois, c'est vrai que l'on dirait le croisement entre un chien et un cochon.

Heureusement, après Salta la nature et les paysages redeviennent splendides. En chemin nous prenons une petite piste qui mène à un lac. Nous embarquons un groupe de jeunes sur la remorque pour les km de pistes jusqu'au lac. C'est une habitude que nous avons prise depuis la Bolivie ... Au bout de la piste, nous découvrons un superbe lac. En fait nous sommes arrivés à un camp de pêcheur. C'est là que nous nous installons pour 2 jours en pleine nature ...

La faune autour du lac est riche et le soir on a en prime les insectes ...

Sacha veut absolument pêcher ... Nous avons une canne à pêche, des hameçons mais le moulinet est cassé. Daniel le répare avec un bout de bois qui servira de manivelle. Nous rejoignons les Argentins au bord l'eau. Au deuxième coup, nous sortons une belle prise ... une sorte de poisson-chat ... Le moulinet rend l'âme et Daniel remonte le poisson en tirant le fil à la main. Les argentins sont étonnés et amusés, vu le peu de matériel que nous avons et sont enchantés quand Daniel leur offre le poisson ... ce sera pour leur asado.

Nous reprenons la route vers Cafayate ...