Argentine - Buenos-Aires avant l'Afrique - Fév 2006
Nous nous dépêchons pour ne pas manquer le bateau. Nous sommes censés embarquer dans moins de deux jours. Daniel roule vite et allonge les journées de conduite, juste quelques pauses sandwichs et pipi...
En chemin, nous sommes régulièrement arrêtés par la police. La région est réputée pour ses policiers zélés, trop heureux de tomber sur un touriste. Il paraît qu'en Europe nous sommes tous riches ... Les négociations sont épiques, une vraie pièce de théâtre. 'Daniel, ... il te manque l'autocollant de limite de vitesse sur la remorque. En Argentine c'est une faute très grave. Tu vas devoir payer un équivalent de 500 litres d'essence ... !" "Cela tombe vraiment mal, je n'ai plus d'argent. Il va falloir me mettre en prison ..." et ainsi de suite, jusqu'à ce que l'on tombe d'accord sur un montant. Sur ce temps-là, Catherine en profite pour faire sécher le linge.
Nous croisons une dernière fois un panneau qui nous interpelle à chaque fois ... Ici, ils n'ont pas encore accepté l'affaire des Falklands ( Malouines ).
Nous arrivons à Buenos-Aires et retrouvons la circulation dense de la capitale. Malgré la circulation, les automobilistes nous arrêtent sans cesse pour nous poser des questions sur le voyage, nous donner leurs adresses e-mails ou simplement pour nous saluer..."
Gaby nous attend dans la maison de Daniel, le parrain de son fils. Nous sommes reçus par la famille comme des amis de longue date et dégustons de délicieuses pizzas, cuites au feu de bois. Daniel est un réalisateur de film très connu en Argentine et a reçu de nombreux prix prestigieux pour ses réalisations. Il nous invite à venir le voir en tournage lors de notre séjour à Buenos Aires. C'est une vraie joie de retrouver Gabi et sa famille... Nous sommes accueillis les bras ouverts. Nous nous installons à nouveau dans sa maison à Coghlan.
Les promeneurs de chiens ... Un métier bien étrange aux yeux des enfants.
Nous téléphonons chez K+N pour fixer l'heure du RDV... Mauvaise nouvelle ! Le container n'a pas été réservé comme prévu... Nous allons devoir attendre le prochain bateau ...une semaine plus tard. En attendant, nous visitons Rosario avec les amis de Gabi. La ville n'a rien de spécial, excepté le fait que le Che est né ici. Pour nous déplacer, nous louons une petite Volkswagen GOL ( A ne pas confondre avec la GOLF ). Les enfants nous font remarquer que plus personne ne nous arrête : " C'est drôle, depuis que nous n'avons plus la Defender, les gens ne nous regardent plus ...".
Les enfants s'amusent comme des petits fous avec Martin, le fils de Gabi.
Les enfants sont à l'aise. Luka détache régulièrement son lange et s'installe confortablement pour la sieste, sans rien demander à personne. Les grands dorment dans la chambre de Martin et en profitent pour chambarder...
On remet de l'ordre dans tout (beaucoup e-mails en retard, site internet en sous-capacité) et on se repose ... on en avait besoin ! Les repas sont variés ... Entre les asado préparés par Daniel, les sushis livrés à la maison et les plats de République Dominicaine cuisinés par Margo ...on se régale.
Après le repas, suivent de longues discussions ... Gabi a enfin trouvé le moyen pour contrer les arguments de Daniel ...
Le farniente combiné au shopping est agréable, surtout avec ce temps délicieux ...
Ca y est ! K+N nous confirme le jour du chargement du véhicule ...Le jour avant, nous devons, en moins de 2 heures, passer chez eux discuter des conditions...(et oui, cela n'avait pas encore été fait...), imprimer les billets d'avion, photocopier les passeports et faire légaliser le tout par un notaire ...avant de passer à la douane et tout cela à Buenos-Aires, en plein centre ville ... Le lendemain, nous chargeons le véhicule dans le container. Le douanier confirme alors qu'il n'avait pas besoin de tous ces documents! Nous n'exportons pas notre véhicule en Afrique... nous ne faisons que transiter... Nous avions expliqué cela chez K+N... mais bon, l'administratif n'est décidément pas le point fort du pays.
Nous visitons l'entreprise de Gabi. C'est intéressant de découvrir le monde de la PME en Argentine ... Les challenges sont les mêmes partout ! Elle réalise des panneaux publicitaires, principalement pour les sociétés immobilières ... .
En demandant la confirmation de la date du départ du véhicule, K+N nous annonce un problème technique du bateau...3 jours de retard supplémentaires. Nous restons ZEN, enfin plus ou moins... Daniel passe chez le dentiste, il a perdu un morceau de plomb ... Il ne fait confiance qu'à un seul dentiste ... le sien. Mais il est loin d'ici. Finalement cela ne se passe pas trop mal. Ouf !
Sacha, Lisa et Emma accompagnent Martin à un stage sportif pendant plusieurs jours ...
Nous apprenons que le bateau est parti...Génial, notre Defender est sur l'océan pour rejoindre l'Afrique !!! Il reste encore à retrouver le fameux colis que Nanny et Papy nous ont envoyé par DHL ... Où est-il ? Il a disparu dans les méandres de l'administration des postes ... Personnes ne le trouve. Il contient du matériel utile pour l'Afrique, des cadeaux pour les enfants et l'appareil photo sous-marin réparé. Heureusement, Gabi fait appel à Pablo, un ami qui travaille à la douane ... Ceci, combiné avec les talents de négociation de Gabi et beaucoup de coups de téléphone nous permet finalement de récupérer le colis le jour avant le départ.
Lorsque les enfants découvrent les cadeaux ... ils sont heureux. Sacha et Lisa se jetent sur leurs nouveaux livres.
Daniel nous confirme que nous pouvons assister à la réalisation de son film, produit pour la télévision Argentine. Daniel est un vrai chef d'orchestre, il contrôle tout, motive les acteurs, vérifie que les prises sont bonnes, etc Le tournage montre une scène de violence entre deux femmes. Les actrices sont maquillées pour l'occasion, une maison a été louée ... il y a du monde partout et beaucoup de matériel. Comme l'endroit n'est pas trop recommandé, la police veille.
Action, on tourne. Silencio por favor ... Tout le monde se tait, sauf Luka ... Catherine est obligée de l'emmener un peu plus loin.
Nous quittons Buenos-Aires empli de mélancolie à 5h30 du matin, direction l'Aéroport ...Nous prenons un vol pour Sao Polo au Brésil et à partir de là, un vol direct pour Johannesburg.
Merci pour tout Gabi ! Merci pour ton accueil, merci pour ta gentillesse, merci pour les soirées agréables, merci pour ta disponibilité, merci pour tes lettres et tes cadeaux avant le départ.
Et merci pour ta bonne humeur ...
Au revoir l'Argentine, au revoir l'Amérique du Sud ... l'Afrique nous attend maintenant. |